Pour certains êtres d’exception, la musique serait presque un exutoire, une sorte de catalyseur prenant possession de leur corps pour le bonheur de ceux qui les entourent… Nadja est de cette race-là ! D’une rare intensité, d’une telle singularité en cette époque où on serait porté à croire que les stars, les vraies, celles qui nous transportaient jadis et nous faisaient rêver, sont désormais d’une ère révolue. Cette chanteuse issue du rythm’n blues, du jazz, du gospel et du rock nous prouve que le miracle peut encore arriver et que les grands artistes parviendront toujours à trouver leur place au soleil.
Nadja, dont le tout premier album, paru en septembre 2009, a été certifié disque d’or moins d’un mois après sa sortie, avance dans sa nouvelle vie avec assurance et détermination. Son parcours est l’un des plus extraordinaires et imprévisibles qui soit : une rencontre fortuite dans un resto-bar, un soir de décembre 2005, avec celui qui deviendra son producteur et manager, Mario Pelchat, subjugué qu’il était après l’avoir entendue chanter un extrait de Georgia on my mind… Elle rentrait alors tout juste d’Asie où, pendant six années consécutives, elle avait fait ses classes avec un groupe de musiciens américains, appris à maîtriser la langue anglaise et rencontré celui qui deviendra son directeur musical …et époux !
Constitué de reprises des années 50 et 60, son premier album – qui en a ravi plus d’un – s’inscrivait dans une démarche artistique populaire, dans laquelle Nadja a puisé le répertoire qui l’a forgée. Le succès, aussi surprenant que retentissant, lui a permis de présenter une première tournée de concerts dans les plus belles salles du Québec, de se produire au Festival international de jazz de Montréal en première partie de Smokey Robinson et de se voir offrir une résidence au légendaire théâtre Capitole de Québec, du 8 avril au 8 mai 2011.
Son deuxième opus se devait de satisfaire ses nouveaux admirateurs, en leur permettant de trouver le repère qui les ramènerait à elle. Tout en présentant quelques reprises parmi ses préférées (At Last, For Once In My Life, YaYa, Misty Blue et Baby Love, entre autres), ce nouvel album s’oriente vers un répertoire original. Elle s’est donc entourée d’auteurs et de compositeurs, parmi lesquels Sylvain Quesnel et Dorian Sherwood, qui ont écrit pour elle des titres aux sonorités évoquant une époque pas si lointaine (Wish To Unwish, Baby You, Baby I’m Lonely). Nadja s’est même mise à l’écriture de trois textes, notamment le premier extrait radio, “Oh! No !” et le résultat est plus qu’impressionnant !
Et, comme un bonheur ne vient jamais seul, trois jeunes Hollandais, Maarten Ten Hove, William Laseroms et Joachim Vermeulen Windsant, cumulant une feuille de route peu ordinaire (Beyoncé, Justin Timberlake, BYentl), lui ont offert “Love Is Leaving Me” qu’elle est allée enregistrer à Amsterdam.
“Everything’s Going My Way” est un album extrêmement poignant, d’une richesse musicale et d’une qualité digne de celle qui mérite d’atteindre l’étoile inaccessible, le rêve impossible!
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