L’Opéra de Montréal inaugure sa 32e saison avec le chef-d’œuvre absolu du plus génial des compositeurs : Les noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart dès le 17 septembre. Cet opéra qui mêle le rire le plus franc à l’émotion la plus subtile bénéficiera ici d’une distribution composée de la fine fleur du chant de chez nous et d’une nouvelle venue : l’Américaine Nicole Cabell, star du Metropolitan Opera, une des sopranos les plus recherchées de la scène lyrique actuelle, chantera la Comtesse. À ses côtés, dans le rôle de l’espiègle Susanna, la soprano Hélène Guilmette, applaudie partout en Europe, lui donnera la réplique. L’adolescent Cherubino sera interprété par une autre étoile montante, la mezzo Julie Boulianne. Après avoir fait ses débuts à New York l’an dernier, et dans plusieurs maisons prestigieuses d’Europe, elle offre à Montréal cette prise de rôle marquante. Les rôles masculins sont à la hauteur de leurs partenaires féminines. Après avoir exercé sa séduction sur des scènes prestigieuses telles le Covent Garden de Londres ou le festival de Glyndebourne, le jeune baryton-basse torontois Robert Gleadow fait ses débuts à Montréal dans le rôle de l’insolent Figaro. Il défiera son maître, le Comte, personnifié par un autre Canadien d’envergure, Phillip Addis, bien connu à Montréal – mais aussi en Europe et à travers l’Amérique.
Pour mettre en scène cette « folle journée », l’Opéra de Montréal a fait appel à Tom Diamond, bien connu non seulement pour ses réalisations à la Canadian Opera Company et dans le reste du Canada, mais aussi pour sa participation à l’émission Bathroom Diva, diffusée sur la chaîne Bravo. L’expérimenté Paul Nadler dirige l’Orchestre métropolitain ; les décors et les costumes ont été confiés à Allan Charles Klein et les éclairages à Anne-Catherine Simard-Deraspe. Claude Webster prépare le Chœur de l’Opéra de Montréal.
UN DIVIN VAUDEVILLE EN MUSIQUE
L’œuvre, remarquablement équilibrée, propose une action menée à un rythme effréné, dans laquelle se débattent des personnages attachants et complexes. Comme dans une sorte de géniale téléréalité musicale, on s’aime, on se jalouse, on se ment, on crie, on murmure, on complote… Les personnages survoltés surgissent de derrière les meubles, se cachent dans les armoires, sautent par les fenêtres, se déguisent, échangent leurs identités, font alterner les gifles et les baisers. Au passage, l’un reconquiert sa femme et l’autre retrouve son père et sa mère !
Au-dessus de toute cette folie, Mozart plane, utilisant toutes les ressources de l’orchestre et de l’harmonie pour mettre en relief les émotions de ses personnages. Pas une note de trop, rien que des mélodies inoubliables, que tous connaissent – parfois sans le savoir : le « Non più andrai » que claironne Figaro, le frémissant « Voi che sapete » susurré par Cherubino, de même que les airs de la Comtesse, ou encore son duo avec Susanna, « Canzonetta sull’aria », dont le charme accrocheur a intéressé plusieurs publicités…
ARGUMENT
L’intrigue des Noces de Figaro défie tout résumé. Le jour où Figaro va épouser Suzanne, il découvre que son patron, le Comte, veut lui voler sa future. Figaro entreprend de contrecarrer ses plans ; la Comtesse veut se venger de son mari, aidée de Suzanne, pendant que l’adolescent Chérubin cherche à séduire toutes les femmes du château !
FICHE TECHNIQUE
Opéra : Les noces de Figaro [Le nozze di Figaro] de Wolfgang Amadeus Mozart
Genre : opéra-bouffe (« opera buffa »)
Structure : en quatre actes
Langue : en italien avec surtitres français et anglais
Livret : Lorenzo da Ponte (d’après Le mariage de Figaro ou La folle journée de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais)
Création : Burgtheater de Vienne, le 1er mai 1786
Production : coproduction The Michigan Opera et l’Opéra de Montréal
Dernière présentation à l’Opéra de Montréal : 2003.
Plus d’infos sur le site de l’Opéra de Montréal.
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