C’est bien connu, l’industrie de la restauration est un milieu difficile. Il y a peu de restaurants qui survivent des années. Ces derniers, Montreal.tv a annoncé plusieurs fermetures : Dans la bouche (Masson), Amelios (Milton), Aziatik (Place d’Youville), Misto (Mont-Royal), pour ne nommer que ceux-là.
Marie Chabot-Johnson
Qu’est-ce qui explique cette vague de fermeture? D’après Carlos Ferreira, propriétaire du Café Ferreira de la rue Peel, il y a trop de restaurants à Montréal. Dur de dire qu’il y a peu de restos à Montréal (1 par 535 habitants en 2012 d’après l’Institut de la statistique du Québec). On ne peut pas dire qu’on manque de choix, ça c’est certain! Mais est-ce une mauvaise chose?
Le propriétaire du Café Ferreira, lui, le clame haut et fort dans une entrevue accordée au Journal de Montréal. «Je ne crois plus au libre marché. Il faut protéger les bons restaurants. Même moi, je suis en danger si on ne fait rien», lance-t-il.
Ses dires sont appuyés en partie par Dominique Tremblay, porte-parole de l’Association des restaurants du Québec : «Oui, il y a trop de restaurants. La situation est telle que les nouveaux vont devoir se battre dur. Et surtout savoir dans quelle galère ils s’embarquent».
Ferreira ajoute : «Parfois, j’espère une crise financière pour nettoyer cette industrie». Fan de restauration que nous sommes, nous pouvons difficilement être d’accord avec ce dernier point.
Pour nettoyer l’industrie, comme il dit, le restaurateur suggère d’instaurer un nombre maximum de restaurants par quartier, et l’imposition de formations en gestion et en restauration. Pour l’instant, seulement un permis de restaurant est exigé par la Ville de Montréal.
L’idée est loin de faire consensus comme le dénote l’opinion de François Pageau, professeur de gestion de restaurants à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. «Avoir des quotas protégerait les restaurants existants, même les mauvais, tout en limitant l’entrée des bons. Quant aux formations obligatoires, je suis plus ouvert, car ça garderait uniquement les plus déterminés», commente-il.¸
Le débat est lancé!
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