Par Bertrand Lamy
On considère souvent Montréal comme ville de la culture, comme l’endroit où on se retrouve à fêter en extérieur nocturne habillé en tenu de ski ou encore la ville où l’on peut faire des glissades ou de la tyrolienne en plein centre-ville. Rien d’anormal en fin de compte. C’est donc en me disant que j’allais pouvoir cocher la case « voir un grand ballet » de ma liste de chose à faire avant que je finisse apiculteur en Australie que je suis allé voir Le Lac des Cygnes à la Place des Arts.
Les Ballets Jazz de Montréal présente un spectacle sur les oeuvres de Leonard Cohen.
Si pour les adeptes de danse et d’opéra le Lac des Cygnes demeure un classique, pour moi ce n’était qu’un nom entendu à plusieurs reprises et un spectacle de danse classique avec des femmes en tutu. Bon, je l’admets, j’avais le morceau phare de Thaïkovski (compositeur des musiques du ballet) enregistré dans mon cellulaire déjà avant que j’aie la chance d’assister au spectacle. Tout ça pour dire que le Lac des Cygnes ne rimait qu’avec danse connue et morceau d’orchestre incontournable avant que je m’asseye finalement sur mon petit siège rouge de la salle Wilfrid-Pelletier.
Tout d’abord je trouve intéressant de souligner la classe que ça semble prendre d’aller voir un ballet. C’est apparemment l’événement idéal pour sortir ses plus beaux bijoux et sa plus belle robe ou son plus beau costume. Un moment idéal pour avoir l’air classe et soigné alors que dans le fond personne ne viens regarder l’allure des spectateurs mais plutôt ces super danseurs aux collants un peu trop serrés. En tout cas, la beauté de l’endroit n’est pas à remettre en question.
Le Lac des Cygnes c’est donc pas loin de trois heures de spectacle incluant deux entractes de vingt minutes. Divisé en trois actes, le spectacle nous raconte l’histoire du prince Sigfried recherchant sa future épouse, le tout mêlé à la rencontre d’Odette jeune femme ensorcelée et condamnée à être cygne le jour et femme la nuit. Très poétique. Évidemment, notre jeune prince s’amourache de la belle Odette au détour de quelques danses envoûtantes. Finalement le sorcier finira par tromper Sigfried avec Odile, sosie malfaisant d’Odette. Une fois dupé, le prince retournera à la recherche de sa bien-aimée au bord du lac (des cygnes) pour finalement retrouver Odette dans une vision d’amour.
Si vous vous demandez si j’ai saisis l’ensemble de cette intrigue seulement par les danses gracieuses et d’une précision impeccable du spectacle, sachez que j’ai lu le synopsis se trouvant dans le pamphlet qui nous est remis lors de notre entrée en salle. Il faut dire que le spectacle est muet de paroles, seule la musique de l’orchestre, la danse et la mise en scène viennent nous conter cette histoire.
Ainsi, pour quelqu’un n’ayant aucune connaissance ni en danse ni en ballet, j’ai été incroyablement surpris par la beauté de ce spectacle. Les décors sont magnifiques, les pas de danses sont d’une précision remarquable et la puissance de l’orchestre donnerait presque des frissons.
C’est donc impressionné et satisfait que je sorti de cette représentation du Ballet de l’Opéra de Perm. Deux questions me trottent malgré tout dans la tête depuis. Comment n’ont-ils pas mal aux pieds après autant de temps à tenir sur l’extrême pointe de leurs orteils, et quel est leur secret pour autant tournoyer sans dévier d’un centimètre ? Oui, en deux petits tours sur moi-même j’ai déjà la tête qui tourne. J’ai donc bien des choses à apprendre de nos danseurs de ballet.
Après avoir complété ses études littéraires en France, Bertrand a mis le cap sur le Québec et plus particulièrement Montréal pour continuer ses études dans la communication. Amateur des médias contemporains et enjoué de la vie, Bertrand voit le beau dans tout ce qui l’entoure. C’est à sa façon que Bertrand nous partage sa vision de Montréal, au travers de ce qui lui apparait comme nouveau et attrayant comparé à la campagne Normande de laquelle il arrive.
Visionné 1081 fois.